Le 1er mai 2016, le rideau se lèvera pour la première fois à Dresde sur le grand opéra Mathis der Maler (1934/35) d’Hindemith. La chef d’orchestre australienne Simone Young assurera la direction musicale et le rôle-titre sera chanté par le baryton-basse Markus Marquardt.
À propos du contenu de l’opéra
Après une année de travail intense, Mathis – artiste-peintre à succès – se pose la question suivante : « As-tu réalisé ce dont Dieu t’a chargé ? Est-ce que ce que tu crées et formes, est suffisant ? Ne recherches-tu pas seulement ton propre
intérêt ? ». Le chef paysan Schwalb et sa fille Regina cherchent à se protéger de l’armée allemande chez lui ; il les aide à fuir. Mathis demande à son maître, le cardinal Albrecht – passionné par l’art et menant une vie de débauche –, de le renvoyer afin de pouvoir soutenir les paysans dans leur lutte. Le commandant Capito pénètre avec des lansquenets dans la maison du citoyen luthérien Riedinger et confisque ses livres. En outre, il transmet la requête de Luther à Albrecht, de se marier avec Ursula, la fille de Riedinger, afin de décrisper ce conflit religieux. Or, celle-ci aime Mathis et souhaite l’accompagner chez les paysans. Mais Mathis refuse et elle se résigne à son sort. Pendant ce temps, les livres luthériens sont brûlés comme des œuvres hérétiques. Mathis se rend bientôt compte que sa prise de position envers les paysans est inutile : ils ne se laissent pas dissuader par lui d’agir, comme les maitres, de façon immorale et cruelle. Le chef paysan Schwalb est tué au cours d’une bataille entre l’armée nationale et les paysans. Mathis prend soin de sa fille Regina, maintenant orpheline. Très impressionné par la forte croyance d’Ursula, le cardinal Albrecht tourne le dos à toutes les richesses et à tous les superflus et devient ermite ; Ursula se met au service de la société. Mathis a une vision et se représente lui-même comme le Saint Antoine tourmenté par les démons : des compagnons lui apparaissent comme les symboles de la richesse, du pouvoir, du plaisir, du renoncement et de la sagesse. Dans le personnage de Paul, le cardinal Albrecht le renvoie finalement vers l’art : « Vas-y et peins ! ». Peu de temps après, Mathis a terminé le retable d’Issenheim et est épuisé. Ursula soigne Regina mourante. Albrecht souhaite que Mathis le rejoigne mais ce dernier refuse. Maintenant fatigué, Mathis recherche la solitude et fait ses adieux.
Making-of :
https://www.semperoper.de/de/spielplan/stuecke/stid/Mathis/60549.html#a_2376